J’ai une série de questions à poser à Yao N’Dré Paul. Après t’être prostitué et avoir précipité ton pays dans la guerre totale, vas-tu enfin te déculotter ? Je veux dire que, puisque tu as refusé de dire le droit le 3 décembre 2010, et que tu as fait preuve de forfaiture en faisant prêter serment à ton ami Laurent Koudou Gbagbo en qualité de Président de la République – quand bien même il avait été battu proprement dans les urnes -, vas-tu te déculotter en faisant prêter serment enfin au vainqueur de l’élection, M. Alassane Ouattara et ce, après 4 mois de tueries inutiles et de guerre ? Avait-on besoin de supplicier ton pays à ce point afin que tu dises le droit?
J’ai pourtant ouï dire que tu étais docteur en droit de l’université de Nice, en France. Il paraît même que tu fus un brillant étudiant et que tu fus un brillant professeur de droit à l’université de Cocody. Je n’en sais rien, mais si je te juge sur la base de ce que je t’ai vu faire avec ton Conseil Constitutionnel, je dirais sans appel que tu es nul en droit, que tu es un piètre homme de droit, et même que tu n’es point méritant du tout. Je me fous éperdument de tes diplômes car tu ne les mérites plus ; je me fous de ton titre ronflant de professeur car tu n’es plus apte à devenir moniteur en droit dans une université digne de ce nom.
Si tu connaissais le droit, tu saurais qu’un magistrat ne fait pas du droit : il l’applique, point barre. Celui qui fait le droit, c’est le législateur – qu’on appelle aussi député, sénateur, congressman, lord, etc. Le législateur donc produit du droit que le magistrat que tu es applique béatement et froidement dans toute sa rigueur. Mais tu as cru que ce pays t’avait écrit un chèque en blanc en écrivant que tu proclamais les résultats définitifs de l’élection présidentielle. Tu pensais que cela te donnait le pouvoir de te substituer au peuple souverain de Côte d’Ivoire et d’inverser les résultats desdites élections. Et tu nous as imposé un président que nous avions rejeté dans les urnes. Cet homme a fait tuer plus de 600 de tes concitoyens parce qu’ils s’opposaient à ta décision incongrue. Ses partisans ont aussi fait des autodafés : ils ont brûlé dans des flammes hautes certains de leurs concitoyens et aussi des étrangers vivants sur notre sol au motif que ceux-ci s’opposaient à ta décision souveraine et définitive.
Fologo disait toujours que la politique était la saine appréciation de la réalité. Si tu es d’accord avec lui, avec donc la réalité d’aujourd’hui, vas-tu investir enfin le Président Alassane Ouattara au palais présidentiel ? Ou iras-tu jusqu’au bout de ta logique ? Ton devoir de gratitude envers ton cousin Koudou était-il plus fort que ton amour pour ta patrie ? Ta reconnaissance du ventre à Koudou était-elle tant supérieure à la vie de plus de 1000 Ivoiriens qui ne demandaient qu’à vivre en paix ? Je te laisse avec ta conscience scabreuse et délabrée en espérant que tu sauras répondre à ces interrogations. Quant à moi, à ta place, je me serais suicidé après avoir réparé ma faute qui a coûté tant de vies innocentes.
Dr Famahan SAMAKÉ
Royaume Uni
05 avril 2011